chiens extraordinaires
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Les chiens ont été les premiers animaux domestiqués par les hommes. C'était probablement des loups, qui sont devenus omnivores au contact des humains. Il est tout à fait possible que des relations de ce type existent depuis au moins 30000 ans. Les loups ont abandonné la chasse proprement dite pour devenir rabatteurs ou gardiens. Ils géraient les troupeaux de mammouths en Ukraine, il y a 14000 ans, comme le font les chiens des Lapons aujourd'hui avec les rennes.

La plupart des chiens que nous connaissons aujourd'hui n'existaient pas il y a 100 ou 200 ans. Il y a beaucoup plus de races maintenant que jadis, qui étaient certainement différents, en apparence comme en comportement.

Dans de nombreuses civilisations, le chien est utilisé comme proie ou comme animal de boucherie; on l'élève pour être mangé. C'était particulièrement le cas chez les GAULOIS. Dans une ancienne civilisation du Mexique, on l'empêchait de marcher pour qu'il soit plus vite tendre et gras.

Tout comme on parle de "fantômes" d'apparence plus ou moins humaine, certains témoignages évoquent les cas de "chiens-fantômes", noirs, blancs, et même vert foncé pour l'un d'entre eux. Ils ont (évidemment) des yeux phosphorescents, et hanteraient en priorité des ponts, des chemins ou certaines landes...

Les chiens ont souvent une grande importance dans les contes et les mythes:

-Pinocchio entretient des relations de service réciproque avec un gros mâtin, Alidor : ils se sauvent successivement la vie.

-Un conte célèbre, "le briquet", a parmi ses principaux personnages auxiliaires zèlés du héros, trois chiens gigantesques. Le premier a des yeux grands comme des assiettes, le second a des yeux grands comme des roues de moulin, et le troisième a des yeux grands comme des tours!!

-Le "dragon" du film "L'histoire sans fin" ressemble beaucoup à un chien.

-Dans la mythologie grecque, Cerbère, le terrible chien àtrois têtes gardien des enfers, peut être tout à fait aimable et caressant vis-à-vis des morts qui lui offrent un gâteau au miel, ancêtre du pain d'épice...

Un cas particulier: les chiens de guerre.

A de nombreuses reprises dans l'Histoire humaine, on a dressé des chiens pour en faire des tueurs, et même des tortionnaires. Ainsi, certains chiens pouvaient devenir aussi sadiques que leurs maîtres.

Certains chiens ont eté sélectionnés pour les combats. Les plus impressionnants connus furent les dogues du Tibet. Ils étaient nourris de chair humaine, apprenaient à mettre à mort des prisonniers, pour bien connaître ce qui devait devenir leur proie naturelle. On faisait de même avec les chiens chargés de retrouver les esclaves évadés, contre les indiens d'Amérique, des Aborigènes d'Australie.... Ces chiens furent aussi utilisés dans des jeux du cirque sanglants, où ils combattaient des lions, des ours, des taureaux...

Le chien de guerre favori du conquérant macédonien Alexandre le Grand aurait tué successivement un lion et un éléphant...

Un gardien de moutons, le "berger de Bar-Pamila", qui vit dans une petite région montagneuse àcheval sur la Serbie et la Macédoine, ne laisse aucune chance aux personnes suspectes qui s'approchent un peu trop près du troupeau...

C'est peut-être chez les chiens (ou un hybride chien-loup) que l'on trouve le plus grand criminel animal à l'encontre de l'homme: la BÊÊTE DU GEVAUDAN, dont le "parcours" semble bien unique.

bête du gévaudan.JPG (24585 octets)Qui était-il réellement? Entre 1764 et 1767, dans le Gévaudan, une province du Massif Central, un étrange animal massacra plus de 130 personnes, et en blessa plus de 250 autres. De nombreuses battues furent organisées pour le détruire. L'une d'entre elles réunit 40000 personnes: ce fut l'une des battues les plus gigantesques jamais organisées en Occident à l'époque historique, peut-être à l'exception des chasses géantes organisées par Charlemagne.

 

Tous les efforts engagés par des louvetiers de grand renom, y compris le lieutenant personnel des chasses du roi Louis XV ne servirent à rien. De nombreux loups furent abattus, et, comme ces animaux mangeaient parfois les restes des malheureux massacrés par la bête, on prétendit qu'ils étaient les meurtriers. Pourtant, les paysans qui les connaissaient bien, et les appelaient "les froussards" ou "les voleurs de moutons" faisaient toujours la distinction entre eux et "la bête". L'administration royale décida cependant l'extermination systématique des loups. Le lieutenant du roi finit par abattre un loup géant dans une zone très éloignée de celle où sévissait "la bête", lors d'une battue précipitée qui ressemble beaucoup à un véritable coup monté, dû à des complicités "au niveau local".   On proclama partout que l'affaire était close.

Mais les crimes recommencèrent quelques semaines plus tard, coincidant avec la sortie de prison des Chastel, tristes sires en délicatesse avec le lieutenant du roi et certains de ses gardes, qu'ils avaient failli assassiner. Leur liberté si précoce semble indiquer qu'ils bénéficiaient de "protections au niveau local".

Cet animal avait un comportement vraiment très étonnant : il ne s'attaquait qu'aux êtres humains, hommes adultes et vigoureux compris, avec un acharnement inoui et une absence totale de crainte. Elle se saisissait parfois de ses proies en plein jour, en plein village, au milieu d'une foule (au marché ou au sortir de la messe, par exemple). Elle regardait parfois par la fenêtre des maisons. Elle se dissimulait parfois au milieu du troupeau pour mieux se saisir du berger par surprise. Elle ne craignait ni les balles, ni les coups de couteau, sauf sur le visage ou les pattes. Elle avait une raie noire le long de la colonne vertébrale, inconnue chez les chiens ou les loups. Elle pouvait parfois être timide, joueuse, ou indifférente.

En Novembre 1998, dans les Corbières et le Minervois, on a de même accusé des "sangliers" (mais n'était-ce pas plutôt des cochongliers lâchés par des chasseurs?) de tuer des brebis et des agneaux et de les dévorer....

On retrouva par ailleurs plusieurs cadavres d'enfants décapités et totalement nus. Certains pensèrent àdes loups-garous.

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La "bête" a vraisemblablement été dressée à tuer exclusivement des hommes, comme les chiens de guerre. Elle était probablement munie d'une cuirasse en peau de sanglier tannée (des témoins l'ont trouvée toute boutonnée sous le ventre). Son maître était peut-être Antoine Chastel, un personnage asocial et sadique vivant avec des mâtins et des loups "imprégnés" (habitués à l'homme) dans des bois inaccessibles. Ce lugubre personnage fut certainement l'exécuteur des basses oeuvres d'un noble de la région au caractère pervers.... Cette thèse audacieuse mais convaincante qui conclut àl'innocence des loups pour le passé comme pour le présent fut présentée par Michel Louis dans un ouvrage publié en 1992.

Cela n'empêcha en rien l'extermination totale de ce prédateur discret, timide et beaucoup moins destructeur de moutons que le chien. Au sens propre, on peut ici véritablement parler du MASSACRE DES INNOCENTS. Mais ceci est assez banal... loup en france.JPG (64519 octets)

Regardons simplement comment le retour du loup en France est illustré par un grand mensuel national...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La bête fut finalement abattue, par qui? Mais, par Pierre CHASTEL, voyons!

Et maintenant, voici la bête du Gévaudan dont le caractère monstrueux est poussé volontairement jusqu'à l'absurde et au burlesque,illustrée par le peintre Gérard Lattier:

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Depuis fort longtemps, les loups en France ont de toute façon été exterminés. Charlemagne, en 813, a nommé des luparii (2 dans chaque comté), qui étaient payés pour tuer le plus de loups possible. Ils devaient prévenir l'empereur et lui envoyer les peaux. Ils étaient exemptés du service armé, avaient le droit de gîte et de prélèvement de grains sur les levées impériales. Les gens ne les aimaient pas. En 1114, on décide d'organiser tous les samedis une chasse au loup. A la fin du 12ème siècle, les paysans sont contraints de nourrir les luparii et même de les payer! En 1395, le roi Jean le Bon dissout ce corps de fonctionnaires et permet "aux gens de tout état de prendre, tuer, et chasser sans frauder loups et louves". Devant l'immense pagaille que cette décision entraîne, le corps des luparii est reconstitué en 1404. En 1520, François 1er crée la louvèterie dirigée par un grand louvetier de France entouré de lieutenants.

Bien après l'épisode de la bête du Gévaudan, les armes modernes feront des ravages encore plus considérables. De 1882 à1914, plus de 10 000 loups furent tués en France.

 

 

 

D'autres animaux qui ne sont pas des chiens mais leur ressemblent beaucoup ont marqué l'Histoire du Monde de leur empreinte: ils comptèrent parmi les mammifères carnivores terrestres les plus volumineux de tous les temps, au même titre que les sangliers géants de l'ère tertiaire et les ours gigantesques du Nebraska à l'ère quaternaire.